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Alfred Papuçiu: Le représentant des femmes

E merkure, 29.04.2009, 04:41 PM


Esquisse littéraire

Le représentant des femmes

Alfred Papuçiu

Cette année-là à Nairobi la Conférence Mondiale des Femmes a tenu ses assises. On a proposé à Arban de partir avec la délégation des femmes puisqu'il avait une expérience avec les organisations internationales. Naturellement, il a accepté,  avec le désir de voir ce beau pays africain et non pas tellement pour écouter les discours qui souvent sont monotones et n'apportent pas grande chose de nouveau. Surtout, en arrivant à Nairobi, il avait envie de sortir dans la nature. Quelle beauté dans le grand parc des fauves près de Nairobi ou chez Giri-Giri où il y avait seulement des indigènes ! Le chauffeur était sympathique, du Skrapar, une région au sud de l'Albanie. Bien qu’Arban le taquinait en lui disant : "Tu te crois de Skrapar, mais tu ne peux pas aller directement à l'hôtel par cette rue (qui avait seulement un sens), mais tu dois aller tout autour". Arban lui racontait aussi l'histoire d'Ali Pacha de Tepelenë (sa fille a été mariée avec le Conte de Monte Christo). Ali Pacha de Tepelenë avait envoyé un cheval à Skrapar comme cadeau pour le chef de cette région, mais on lui a rendu, après quelques jours parce que tous considéraient qu'ils étaient les premiers dans ce district ? !   
Le chauffeur de Skrapar, avec sa simplicité les faisait aussi rire. Le marché et les magasins de Nairobi étaient pleins de marchandises, mais le pouvoir d'achat pour les habitants était faible. Pourtant les prix étaient raisonnables pour quelqu'un qui venait de l'étranger. Le chauffeur hésitait à acheter quelque chose quand on allait dans les magasins. Arban le taquinait. "Mais achète quelque chose, parce que c'est vraiment bon marché. Pour toi c'est presque gratuit, tu as un salaire et l’indemnité de déplacement ici est un surplus. Suppose que tu n'ais pas cela". 
Un jour, la déléguée hésitait à acheter une paire de chaussures, mais l'ami du Skrapar, n'a pas supporté et lui a dit : "Mais, achète-les, Madame... parce que pour vous ils sont gratuits". Tous ont rit. Arban l'a taquiné encore une fois, en lui disant que s'il lui avait dit "Achète, parce que c'est gratuit, c'était seulement entre nous et non pas pour les autres et surtout pour la femme de..."
 Mais quand ils devaient partir de Nairobi et ils se préparaient à monter dans l'avion, le chauffeur a dit : "Un avion est tombé hier quand il a décollé de Nairobi". La déléguée est devenue très pâle... Les autres retenaient à peine leur sourire...     
Bien. Laissons ces histoires drôles et revenons dans celle plus intéressante pendant les travaux de la Conférence. La plupart des délégations étaient composées par des femmes, mais par - ci par - là il y avait des hommes qui les accompagnaient. Un jour quand la présidente de la Conférence a appelé la présidente de la délégation de C., tous étaient stupéfaits, parce qu'à la tribune est apparu un homme. Mais il n'était pas gêné du tout. Il a commencé son discours : "Chères déléguées, je représente les femmes de mon pays..."     
Cela a déclenché l'hilarité dans la salle. A ce moment Arban s'est souvenu que dans son pays, les premières années après la Libération, dans une ville du sud, un homme avait tenu un discours, en mentionnant au début : "Nous, les femmes...".



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